LE TOUR DU MONT BLANC
Emilie, Vinc', Ben et JM
Les photos (une quarantaine)
Et le texte çi dessous...
Samedi
9h : Départ de Notre Dame de la gorge (juste après les contamines)
Le nanborant, la balme (les chiottes et l'eau, un refuge). Le plan des dames
; kern. Col du bonhomme (2329). Croix du bonhomme (2433) refuge. Col des fours
(2716) Luge sur ponchos pour ben et moi. Je suis naze, mal de tete. Vinc' et
Ben montent à la tete nord des fours pendant que Milie et moi on pionce
dans les duvets. On redescend sur la ville des glaciers (1789) Vinc est loin
devant, on voit notre première Marmotte qui passe à 2cm des gars
devant nous en dévalant toute la pente. Emilie marche dans la bouze.
C'est la fête! On monte jusqu'au refuge des motets ; Emilie caresse un
chien tétraplégique. On rame pour monter 100m plus haut. Ben nous
chasse la marmotte en rampant à 4 pattes. Et on installe notre premier
bivouac dans de belles pentes herbeuses près d'anciennes ruines de bergeries.
Le "herbeuse" c'est bien le "pente" moins... pas très
bien dormi.
Dimanche
Longue montée dans le brouillard jusqu'au col de la seigne (2516), c'est
la frontière italienne. On se gêle. Y'a un gros kern de 2m de haut
et une table d'orientation en bronze. On quitte le brouillard pour redescendre
dans la vallée Italienne d'Aoste, on voit bien les glaciers $noms sur
la gauche. Le fond de la vallée est tout plat, une zone humide traversé
par une route plate et droite. Arrivés au pont on prend le petit sentier
qui monte bien raide vers Arp Vieille. Ben toujours intéréssé
par les marmottes descend en contrebas du chemin pour poursuivre une des bebetes.
On marche encore un peu et on atteint le lac Chécroui. Bronzette pour
tout le monde. Ben fait le tour du lac et c'est baignade comme aux pierres tombées.
On continue en descente jusqu'au Plan Chécroui. Une petite ferme-ranch-café.
Emilie et ben essaient d'amadouer les chevaux avec de l'herbe. Mais... Y'a une
arrivée de télésiège !! On se dit que jusqu'à
4 euros on paye pour s'économiser les genoux. QUOI ?? COMBIEN ??? 8 EUROS!!!
bon ba salut on descend à pied. Longue et interminable descente en marche
arrière en coupant par les filets de stabilisation en corde. Ben et moi
on est encore à la traine à cause des fraises des bois. Mais on
arrive enfin à Courmayeur. Premier contact avec les italiens sympa. Un
gars en bagnole à qui on demande le chemin du centre commercial nous
propose de nous emmener ben et moi. On refuse car vinc et milie sont dèjà
trop loin. Là commence une grande chasse à la baguette. On parcours
la ville de long en large en suivant les indications contradictoires des indics
locaux. Bredouilles, on se replie sur une épicerie qui detient des biscottes.
Faut surveiller sa monnaie, on a quand même des belles têtes de
touristes. Par exemple 2Livres = 1euro, ça c'est le taux de change. Mais
un vieux pain raçi étiqueté 6L est proposé à
6euros!!!!! Vinc refuse mais voit une bonne brioche sur une étagère.
Rien à faire, la vieille ne lui cèdera pas la brioche. Mais à
force de parcourir la ville baignée par des odeurs de crèpes nutella
on commence à avoir faim et comme on est en Italie, on se paye une méga
pizza pour nous quatre dans un petit jardin public interdit au picnic sous le
soleil couchant. Cool ya des vrais champignons dans la pizza!
Allez, faut trouver un endroit pour dormir, on sort de la ville. Ben et moi
on se grimpe un Muret de 3m en 5c (dur avec 18Kg dans le dos) et on coupe à
travers champ entre les propriétés. C'est toujours dur de se faire
la dernière montée le soir. On se trouve un petit coin bivouac
dans un lacet après Villair Supérieur. Une belle rotule de boeuf
nous annonce que la suite sera dure! Vinc et milie vont se doucher sous une
cascade pas loin. Pour moi ça caille trop, on verra demain...
Lundi
Montée vers Le Pré, on est encore à la traine avec Ben,
je souffre avec ce sac de 20Kg. On s'arrette pour se faire un bloc assez déversant.
Ben me pare, mais la prise lache et je me fracasse la tête et je shoote
benoit dans une dégringo-roulade arrière. On reprend notre chemin,
mais quelque chose à changé : on a fait un pacte avec Ben pour
le portage des sacs à dos : Ben souffredes genoux dans les descentes
et moi j'en peux plus dans les montées. Alors on a déchargé
le sac de Ben et on a alourdi le mien. Ben portera le gros sac dans les montées
et moi dans les descentes. La différence se fera sentir tout de suite,
c'est pour moi le soulagement. On arrive au Pré, une fermette isolée
avec un bon abreuvoir ou coule de l'eau fraiche. La grimpette continue fort
sur la crête du Mont de La Saxe avec une superbe vue sur la Dent du Géant,
les Dentelles de Rochefort et les Grandes Jorasses. On passe les pare-avalanches
et on continue jusqu'à la tête Bernarda ? - Tête de la tronche.
On redescend jusqu'au col Sapin 50m plus bas où on s'allonge dans l'herbe
en plein soleil et on commence le festin : biscottes, terrine et saucisson.
Descente jusqu'au refuge Malatra (14euros la nuit) bien équipé
: terrasse au soleil, tri sélectif des ordures, on veut mendier du pain,
mais ils n'ont plus rien, ils attendent le ravitaillement par hélicoptère
pour le lendemain. On se lève moi et benoit : Allez on repart!!!!! Effet
de surprise pour Vinc', il ne s'y attendait pas. Pour une fois qu'on sera devant
avec Ben. On descend jusqu'au fond de la vallée pas loin de Lavachey.
Benoit flaire le bon coin pour se laver dans le torrent qui passe là.
Sentant le plan galère, je le suis sans trop d'hésitations. Lavage
au gant en équilibriste sur les rochers, l'eau étant tellement
froide qu'on pouvait pas rester les pieds dedans plus de 3 secondes. Bien rafraichis,
on repart. Quelques kilomètres un peu difficiles sur une route plate.
On passe une buvette sur la droite et on oublie de remplir nos gourdes. Emilie
fatigue. La soleil passe derrière les montagnes et le temps se couvre,
le plafond descend. Quand on attaque la cote finale pour Pré de Bar,
ça devient dur! Le refuge est entouré de militaires qui s'entrainent
aux manoeuvres sur corde dans le brouillard de plus en plus présent.
On nous prévient que les gardes passent souvent pour aligner les bivouaqueurs
600f/pers pas cher !!!! Le coin est pas terrible, terrain pentu et humide. On
installe nos tentes côte à côte pour faire pare vent. Soupe
et pates que l'on savoure, ça réchauffe. Il commence à
pleuvoir et on s'est pas renseigné sur la météo. On planque
nos sacs à dos dans les sacs poubelles et on rentre dans nos tentes.
Ben veut tester mon duvet, on échange. Il pleut maintenant fort et dans
notre tente simple toit et la tente prend l'eau. Au bout d'un moment je me réveille,
j'ai le jean mouillé. C'est le naufrage!! Je sors récupérer
les ponchos dans nos sacs à dos et on finit la nuit dans nos duvets mouillés
enroulés dans les ponchos.
Mardi
Réveil dans le brouillard, on est mouillé et on a froid. On monte
jusqu'au grand col Ferret, c'est la frontière Suisse. Ca caille à
mort. On descend en surfant sur les plaques de neige. (La suite du récit
est à lire avec l'accent suisse). On croise notre premier suisse pas
loin du col en train de refaire le chemin avec une pelleteuse. Il est venu là
en moto trial. Le chemin est en terre boueuse. Toujours à la traine avec
ben on parle de teinture UV et de "corps noir". On rejoint vinc et
milie pres d'un ruisseau tout mignon style pozzine. La faim est là, il
faudrait des vivres. On traverse Ferret, mais ya rien! On arrive à la
Fouly devant la supérette à 12h19. Bon, elle ferme de 12h à
14h! Domage! Vinc et ben vont voir si ya pas du pain ailleurs dans le village.
Emilie descend laver ses fringues en contrebas mais à peine arrivée
en bas, vinc et ben reviennent : ya pas de pain, faut repartir! Emilie doit
remonter... et la miracle : Vinc sort un gros pain de derrière son dos.
Oh la bonne farce!! On s'installe sur une table devant la supérette.
Le soleil est revenu et y'a un bon petit vent : c'est le séchage intensif,
on sort tous nos fringues, tentes, duvets trempés par la pluie de la
nuit dernière. Partout ou on s'arrette, c'est un peu le squatt quand
même... Repus on repart. La rivière rentre dans une conduite forcée,
je ne résiste pas à passer sur un gros filet en cable d'acier
10mm qui recouvre l'entrée de la rivière dans la conduite forcée.
C'est rigolo, mais ya le gars de l'entretien qu'es pas loin et je m'attarde
pas quand même. On a trouvé un freeze-bee sur le chemin. Alors
on s'est trouvé un petit jeu avec Ben : On lance le freeze à tour
de rôle le plus loin possible. S'il retombe sur le chemin, le jet est
validé. On avance ensuite en comptant le nombre de pas. 30 pas = 30 pompes
que l'autre devra effectuer. On comptabilise le total des pompes en ne conservant
que la différence... et puis d'toutes façons j'sais même
plus si on les a faites les pompes!!
Le chemin continue à flan de falaise dans la forêt, ya même
une rampe pour s'assurer. C'est de la via ferrata ce truc!! On passe ensuite
sur un chemin surrélevé bien rectiligne qui semble avoir été
remblayé par l'homme (sacré boulot!). On tombe alors sur deux
gars accompagnés par des mules qui se la coule douce. C'est le TMB organisé
: la mule porte le matos, la bouffe et les touristes suivent à leur rythme
sans rien porter. Et puis on attaque notre premier petit village de Suisse,
Ben et moi on craque pour des cerises bien mures. MIAM! on retrouve Emilie et
Vinc. Dans ce petit village, ya des jardinets remplis de fraises. J'ai pas le
courrage de me lancer dans une affaire de violation de propriété.
Après les cerises de tout à l'heure y'aurais récidive!
Je joue donc la négociation avec un vieux monsieur propriétaire
de fraises qui nous en donne une pleine poignée ("Q'il est gentil
!!"). Je sais plus le nom du village, y'a des maisons sur pilotis montés
sur des pierres pour protéger le grain des rats. On a encore oublié
de remplir les gourdes, je fais un AR rapide et on s'apprete à attaquer
la montée pour Champex. Je trouve un gros bolet aux spores rouges que
l'on jettera faute de pouvoir l'identifier. Une petite grotte tres humide en
ardoises qui s'écroulent. Tiens! Une jambe de pantalon! ... et plus loin
une autre ! C'est celles du pantalon short d'émilie qui sont tombées
de son sac. Quand on la rejoint elle est toute triste de les avoir perdu. On
la fera marcher un peu et on lui déposera sur le chemin beaucoup plus
loin. Arrivée au lac de Champex. On se dépèche pour faire
des courses avant que tout ferme. C'est cher la suisse, et c'est pas en euros.
Mais on se lache quand même en achetant deux pots de Nutella !! Ya plus
de soleil et le lac est froid et plein de plantes, on se lavera plus tard. On
repart donc, comme tous les soirs à la recherche d'un coin bivouac. En
sortant de champex, le chemin longe un ruisseau haut débit moussu, super
joli. On arrive ensuite a un embranchement d'écluses (toujours taille
ruisseau) ou je saute de l'autre côté. ouf! Limite avec mon sac
à dos. Ben veut se baigner, mais ça tente pas grand monde. Il
trempe quand même le bras pour aller chercher une pièce qui n'en
était pas une. On débouche sur le chalet d'Arpette : gîte,
vaches, chèvres, lapins, poules et panneaux 'Camping interdit'. Après
hésitations sur le lieu, on se trouve un petit coin au bord d'un mini
ruisseau entre les sapins. On installe les ponchos sur la tente au cas ou il
pleuvrait et pour voir si ça tiendrais. Les gardes en jeep passent sur
le chemin à 20 mètres de nous. Vont-ils s'arretter... non, ils
repartent. On peut dormir tranquille.
Mercredi
Et une petite marche au réveil : Vinc et moi on retourne au chalet d'Arpette
pour faire le plein des gourdes. Vient ensuite la bonne montée jusqu'à
la fenêtre d'Arpette. Ben et moi toujours joueurs, on attaque verbalement,
puis à coup de boules de neiges deux randonneuses. C'est la bataille.
Ca crêve de courir dans la neige!! On entends Vinc' qui nous crie d'en
haut de pas gaspiller notre énergie. Enfin arrivés à la
fenêtre d'Arpette, on souffle un peu. Ya un gros groupe de randonneurs
qui font aussi la pause ici. Téléphones portables etc.. des vrais
touristes. Bon, on rigole un peu c'est vrai. Là y'a un mec qu'arrive
sérieux. Et il dit à émilie d'arreter de rire comme ça,
il croyait que quelqu'un était en difficulté et appelait à
l'aide. C'est vrai que quand elle se marre émilie, elle met un peu les
autres en difficulté. Faut se planquer sous les rocher pour pas se taper
la honte en plein jour. Chhut ! Tu vas te taire Gitane !! Ben se fait un Bloc.
La descente s'effectue avec le glacier du Trient sur votre gauche. On descend
de 2671m à 1583m d'une traite. Ben et moi on prend pas mal de retard
et on se retrouve en bas à côté du ruisseau pres de l'auberge
- chalet des glaciers. On se plie du paté et deux petites boites de crême
de marron. Le ciel se couvre. On fait le plein d'eau à l'auberge et on
se renseigne sur la météo. Il va pleuvoir cette nuit. Aïe!
Avec nos tentes simple toit, il faudra à tout pris se trouver un coin
pour bivouaquer au sec. On commence la montée, sous la pluie, poncho
vivement reccommandé. La montée est vraiment jolie, au milieu
des moutons et brebis en liberté, des chèvres, chiens de berger.
C'est raide et j'ai bien la pêche, je croise un gars avec son ane qui
retape le chemin. La fin de la grimpette se fait par un escalier à flan
de falaise constitué de grandes dalles inclinées. Faut pas glisser,
ya du gaz! Et là on tombe sur un petit chalet suisse. Refuge tenu par
une dame toute seule. C'est 10 euros la nuit. Ya un pan de mur rempli de chaussons
de toutes tailles. Son petit refuge est très sympa. Elle a même
une étagère remplie de livres, romans et guides nature. C'est
la que je vérifie que les "corbeaux" que l'on rencontre à
2600m sont des chocards, des bestiaux de haute montagne. Je démarre en
courant comme un dingue. La dame doit me prendre pour un TOC-TOC. Mouais elle
a un peu raison. La suite se fait entre soleil et pluie, avec du vent et en
passant sur des plaques de neige. Et c'est le col de Balme 2191m . Le retour
en France. Je vous conseille l'auberge du col de Balme : C'est 50ct pour faire
pipi. Picnic interdit sur les tables de la terrasse et accueil bourru à
l'intérieur. On décide de se séparer en deux groupes. Un
groupe va descendre rapidement jusqu'au Tour et pousser jusqu'à l'Argentière
pour acheter des vivres avant la fermeture, pendant que l'autre groupe va descendre
tranquille et comater en attendant. à mi chemin, vers 17h30 on voit les
oeufs qui ont l'air de fonctionner. En approchant de la baraque on voit une
porte se refermer. On cours et on frappe. ça s'ouvre. On demande si c'est
possible de descendre gratos pour aller faire des courses. Une nana parle au
talky-walky et nous dis de monter dans les oeufs. Yes!!!! C'est déja
ça d'économisé pour nos rotules. Mais arrivés en
bas, une dame nous attends et nous amène à la caisse, elle veut
nous faire payer une ou deux dizaine d'euros !!! Oh la la ça va pas !!
On explique qu'on a demandé à descendre gratos et elle nous laisse
partir pas convaincue. On verra repasser tous les employés du télécabine
devant nous en faisant du stop. Aucun ne s'est arreté, ya même
la caissière qui nous a fait non du doigt en passant. Ah ceux là,
faut leur arracher leur générosité de force sinon ils donnent
rien. Après avoir atteint Montroc et toujours sous la pluie, enfin un
gars s'arette. Un ramoneur qui me fait voyager à l'arrière avec
les hérissons. A l'Argentière, c'est les méga courses comme
toujours. A la boulangerie, on achète un pain et je demande du pain raçi
pour la soupe, la dame nous dis qu'elle a trop de baguettes et elle nous en
donne trois. cool! On attends le bus pendant une demi-heure et on fait la rencontre
d'un vieux bivouaqueur de 60ans qui à fait le même chemin que nous
mais sans tente et qui avait dormi en haut d'un col, sous un rocher, surpris
par la pluie. On remonte au tour en stop et on finit par le bus qui nous fait
le voyage gratuit ! Cool
On retrouve Ben et milie allongés dans leurs duvets dans le hangar de
stockage des télécabines. On laisse les sacs et on repart avec
vinc pour trouver un coin plus sympa pour dormir. Y'a une histoire de gant et
de sac trainés dans le cambouis qui m'a un peu énervé,
mais on a effacé ça au savon et à l'eau chaude... Quoi
? de l'eau CHAUDE !... OUI! Le super bivouac qu'on a trouvé, c'est une
petite pièce de 3mx3m située juste à coté des caisses
des télécabines et qui n'était pas fermée à
clé. Miracle!! On rentre la dedans en douce. Ya même des toilettes,
mais les portes sont comdamnées. un couteau suisse saura leur rendre
l'accès. Là les photos parlent d'elle mêmes. Ca fait du
bien, savon, eau chaude, rasage, sèche main pour sècher les fringues.
Ca Manque un peu de lumière... Alors on rebranche MagicID le photomaton
sous Windows 95 qui nous éclaire en nous répétant sa phrase
culte.
Avec une petite musique drollement sympa. Y'a du rythme hein benoit ? ouais, ça me rappelle un film... enfin bref! C'est vraiment le bonheur. Même que Emilie s'est enfermée dans les toilettes avec un pot de nutella. Mais tu crois qu'c'est la fête émilie ?... On fait notre bouffe avec notre réchaud, ya des fils à linge qui pendent partout. C'est LE squatt. bonne nuit. Au fait vous saviez que si on retient sa respiration, on ne se fait pas piquer par les orties? Emilie testera, c'est ses croyances et c'est l'enjeu d'un pari perdu (que j'arrive à refermer la fenetre sans poignée). Et si vous arrivez pas à vous occuper, ya aussi les énigmes de benoit comme celle des interrupteurs et des ampoules : 3interrupteurs dans une pièce en position éteints, trois ampoules dans l'autre. actionnez les interrupteurs comme vous voulez et allez ensuite dans la pièce aux amopoules pour dire quel interrupteur commande quelle ampoule. Si si c'est possible, j'vous fais la démo quand vous voullez.
Jeudi
Réveil à 7h, on prend le petit dej et on commence à tout
ranger. Soudain à 8h, les néons du plafond s'allument. Oullà!
Faut pas trainer. On remballe tout et on sort comme si de rien était
de notre "Formule 1". On descend jusqu'à Montroc par la route.
Là, près de la gare, on prend un petit chemin qui monte à
travers bois. Tout est encore humide de la pluie de la veille et une bonne brume
nous accompagne, on voit de temps à autre le soleil et les crêtes
du massif du mont blanc à travers quelques trouées. C'est aussi
la qu'on rencontre les premières myrtilles. MIAM ! Mais la vie ne peut
être idylique comme ça indéfiniment et c'est sous la forme
d'une énigme assassine que le malheur frappa en plein fouet notre guide
alias Vinc'. Vous connaissez l'histoire du gars que l'on retrouve mort, nu,
dans le désert avec un brin de paille à côté de lui
? ... oui vous la connaissez !... Vincent non ! ... et vous avez trouvé
? ... oui... mais vincent non. Il parait que ça viendrait des neurones...
enfin si on vous demande, vous direz que c'est émilie qui m'a dit de
dire ça. Une vraie gamine celle là.
On continue malgré tout à monter le chemin. Je me fais un refuge
en solo (comprendre: grimper le mur d'un refuge sans corde d'assurage), on PLIE
chacun une barre de céréales (grany moelleux abricot-pomme - moi
j'préfère lfruits rouges) et on repart. Holà! Qué
tàl ? Des silhouettes en ombres chinoises derrière la brume :
c'est un groupe de 4-5 chamois qui broutent tranquilou. Ca caille dans la montée,
on apperçoit un Bouquetin solitaire plus haut. On l'aura pas fait pour
rien cette variante - lac blanc.
On croise un groupe de vieux (>30 ans quoi) qui descendent tranquilles. Ils
nous annoncent un petit 4h de marche jusqu'au sommet. Je leur rétorque
un "deux jours de descente" qu'ils parent d'un "on est retraités,
on a le temps". Y'a d'la répartie dans l'air, ils sont en forme
cette année les quinquagénaires.
Toujours dans la brume et pas vraiment au chaud on passe les échelles
de fer verticales, signe que le lac blanc n'est pas loin.
On se récite toutes les chansons du Double Bleu avec émilie pour
retrouver celle qu'elle cherchait : " The fool on the hill".
Le refuge du lac blanc est tres sympa et l'accueil aussi. Le jeune qui nettoyait
les tables nous dis qu'on peux picniquer à l'intérieur. Ce que
nous confirme les gars du refuge, sous réserve bien sur que l'on ne prenne
pas la place des éventuels clients... sur ce arrive un car de chinois
qui envahissent le refuge avant même que l'on aie eu le temps de s'installer.
Sic ! On s'est repliés sur la salle au sous sol qui faisait consigne
et toilettes. On mange et on se fait secher tant bien que mal.
Et puis on attaque la descente de la flégère. Le soleil est revenu.
Je demande à des gens s'il peuvent me chanter help que je puisse faire
la seconde voix, mais craignant un revirement météorologique ils
préfèrent s'abstenir.
On arrive au gite de la station téléphérique de la flégère.
Des télésièges verts recouvers d'un capot plexyglass. De
là on pouvait aller sur plan-praz mais les troupes sont fatiguées
et on redescend sur Chamonix. Je cours dans les descentes pour rattraper le
retard que je prends à manger des myrtilles, fraises et framboises. Et
là en m'amusant à couper par des racourçis trop pentus,
je suis passé sur une dalle recouverte par des aiguilles de pin. Trop
pentue pour se rattraper, je me suis éclaté sur le côté.
bilan des courses : une côte fêlée. Ca m'a bien duré
un mois à faire mal à chaque rire et à chaque éternuement.
Arrivés à chamonix, Vinc' va voir une copine opticienne mais n'arrive
pas à négocier le repas et la chambre chez l'habitant. Je n'ose
pas le demander moi même et je préfère me rabattre sur une
boulangère souriante qui me donnera du pain gratuitement. J'suis un vrai
mendiant dis donc! On sort de Chamonix pour s'amuser un peu sur le site d'escalade
des Gaillands, en face du glacier des bossons. On marche ensuite à la
recherche hasardeuse d'un coin pour dormir et on finit par se poser au milieu
d'un chemin pas trop fréquenté. On s'est encore une fois pêté
le bide avec des pates, une soupe tomate-vermicelle et encore une ration de
pates. Crème de marrons pour finir.
Vendredi
Je me réveille à 7h, les autres un peu plus tard. Mais on les
comprends, faut dire que ça discute tard la nuit n'est-ce pas Vinc' et
Milie ??? On part direction les Houches. On nous avait prévenus que le
chemin était pas évident à trouver et effectivement, le
chemin se rétrécit de plus en plus et on finit par se retrouver
coincés entre un cours d'eau à gauche et une voie ferrée
à droite. En plus ya une rampe éléctrifiée à
coté des rails. On va finir de marcher jusqu'aux Houches le long de la
voie ferrée. A cent mètres de la gare, un train arrive, mais on
a eu le temps de se ranger sur le côté et aucun de nous ne s'est
fait écraser. Youpi!! On sort de la gare et on passe au dessus de l'autoroute,
de plus en plus sauvage notre rando ! On traverse le village des Houches et
le GRtmb grimpe ensuite sur une route en côte qui se transforme en chemin
de plus en plus raide jusqu'au col de Voza. Je suis devant et Vinc me rattrape,
on discute un peu et on accèlere le pas. Vinc fais des grands pas et
à un moment je suis obligé de courir pour le rattraper. Et puis
en arrivant à sa hauteur, pourquoi s'aretter de courir, alors je tente
de le dépasser. Mais vinc' ne se laisse pas faire et se met à
courrir aussi. Je vous précise qu'on est dans une putain de côte
de la mort. Là je suis vraiment limite. Arrivés en hait de la
côte 1653m, on a plus de raisons de courir, on marche tranquillement jusqu'à
une table pic nic juste à côté du tramway du Mont Blanc
qui monte jusqu'à je ne sais plus quelle altitude. Attention, l'eau est
payante à la buvette, mais est gratuite au robinet derrière le
resto. Là on attends ben et milie et on mange ensemble les vivres restantes.
On amorce ensuite la dernière descente. On passe au village de Bionassay
(ancien camp de base de Mont Blanc). On se fait un petit pont avec Ben (on descend
d'un côté, on passe dessous et rétablissement pour remonter
de l'autre côté). C'est lors du second pont, plus large, que l'on
prendra du retard. Là Vinc et Milie ne nous attendront pas. Toujours
la descente, on passe la vilette, puis Gruvaz. Et là en s'arettant boire
un coup, Ben s'apperçoit qu'il n'a plus son portable. Je pars en courant
rattraper Vinc et Milie qui ne sont loin devant pendant que ben fouille son
sac à fond. Le temps de les rattraper et de revenir où est ben,
ça fait 20 minutes. On prend le sac de Ben et lui part en courant vers
le gros pont où il pense avoir perdu son portable. Il le retrouvera bien
caché sous des grosses feuilles, éjecté lors du rétablissement
sur le pont. Pendant ce temps, on rejoint émilie et on continue vers
Tresse où on attendra François, le frère de Vincent, notre
chauffeur. Je suis allé me fournir en pain dans un resto pour finir la
dernière plaquette de chocolat. On retrouvera ben qui a fini en stop
un peu plus loin sur la route aux Contamines.
L'histoire se termine par un pétage de bide chez François autour
d'une tartiflette. Merci à François et sa copine pour l'accueil
et la dépose sur le GR TMB.